Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

La ré-alcoolisation

La putain de réalcoolisation de mes deux !

On ne la voit généralement pas venir, mais on la prépare, tout comme la rechute.

Inconsciemment.

Un état d'esprit vague à l'âme, àquoibonnisme, on traîne, on ne bouge pas, on croit que... mais non, tout n'a pas été réglé, toutes les raisons qui nous ont fait boire n'ont pas été identifiées.

J'ai picolé récemment.

4 cl de Jack Daniels
4 cl de Gin
4 cl de Four Roses
35 cl de Grand Marnier.

Parce que le côté obscur de mon passé m'a sauté à la figure, parce que je croyais cet aspect réglé en mars 2013, parce que je l'avais négligé, parce qu'il s'est ajouté à mon humeur du moment, celle que je mentionnais plus haut.

Je n'ai pas appelé, je n'ai pris contact avec personne, j'ai bu. Comme je le faisais avant, pour noyer ma souffrance, mon inacceptation de me, myself and I, de ma situation actuelle, ce ce que je suis ou comme je me perçois.

J'ai bu.

Seul.

Parce que sur le moment je me suis senti totalement incapable de la moindre action constructive, parce que tout instinct de vie m'ayant quitté, peut-être parce que cette réalcoolisation était une piqûre de rappel nécessaire de ce que j'étais sous alcool, surtout à cause des limbes de souvenirs du lendemain. Ou comme le dit l'article ci-dessous: "comme si on voulait se convaincre que l'on n'est plus capable de reboire "comme tout le monde".

Lors de cet épisode, je n'avais pas envie d'alcool, je ne cherchais que le moyen de m'anesthésier consciencieusement et de manière excessive, je n'y ai pris aucun plaisir, je ne sentais pas, je ne cherchais pas le goût, je le fuyais au contraire en buvant au goulot les petites bouteilles, le plus rapidement possible et en ayant bu du Grand Marnier car le sucre et le goût écœurant de ce truc m'empêchait de sentir l'alcool, à part sa brûlure.

Le lendemain, déchiré, la tête à l'envers, migraine de gueule de bois carabinée, je me suis revu à  l'hosto, trimbalé de service en service sous le regard désespéré des soignants et cette évocation m'a permis de ne pas rallumer la chaudière.

Je n'en avais pas envie non plus, remarque, pas de besoin non plus.

Je mentionne cet épisode, juste pour en être conscient, par honnêteté envers moi-même, pour ne pas le minimiser.

Je ne le vois pas comme le prélude à une rechute, parce que ça, ce serait la fin.