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La confiance

Je te la fais simple pour que tu captes bien, OK ?

ON NE PEUT PLUS FAIRE CONFIANCE A UN ALCOOLIQUE DANS LE DENI OU QUI REFUSE DE SE (FAIRE) SOIGNER.

Oui, hélas et c'est ainsi.

Pourquoi ? Non pas parce qu'il ou elle est devenu(e) un être pervers, torve avec un train complet de défauts, mais simplement car il est dépendant du produit. Tu te souviens de la THP, non, oui ? OK, merci.

Ben voilà: encore une fois l'alcoolique a besoin de sa dose et fera tout pour y accéder et masquer sa dépendance.

Alors quand et si tu entends un alcoolo te dire:

- "non gn'ai pas bu"
- "je ne boirai plus ch'est prosmi"
- "d'main gn'arrête
"
- "dout va bieeen
"

Dans ce cas,

- tu prends les mesures qui s'imposent pour te sauver toi et tes enfants si tu es son conjoint(e): tu te tires du domicile conjugal pour faire plus simple

- tu lui demandes instamment de se soigner avant de revenir bosser si tu es son / sa boss

- mais dans tous les cas, tu ne fais rien qui puisse entretenir sa dépendance comme la minimiser, croire qu'il / elle va être guéri(e) du jour au lendemain.

 

LETTRE D'UN ALCOOLIQUE A SES PROCHES

Selon moi elle vous permettra de comprendre ce billet.

Je suis alcoolique, j’ai besoin de votre aide.

Ne me sermonnez pas, ne me blâmez pas, ne me réprimandez pas. Vous ne seriez pas fâchés contre moi si je souffrais de tuberculose ou de diabète. L’alcoolisme est aussi une maladie.

Ne jetez pas mes bouteilles ; ce n’est que gaspillage, parce que je trouverai toujours moyen de m’en procurer d’autres.

Ne me laissez pas provoquer votre colère. Si vous m’attaquez verbalement ou physiquement, vous ne ferez que confirmer la mauvaise opinion que j’ai de moi-même. Je me déteste déjà suffisamment.

Ne permettez pas que votre amour pour moi et votre inquiétude à mon sujet vous portent à faire à ma place ce que je devrais faire moi-même. Si vous assumez mes responsabilités, vous m’empêchez irrémédiablement de les assumer. Mon sentiment de culpabilité augmentera, et vous m’en voudrez.

Et là, on arrive à l'essentiel, TATAAAAA !

N’acceptez pas mes promesses. Je promettrais n’importe quoi pour me tirer d’affaire. Mais la nature de ma maladie m’empêche de les tenir, même si je suis sincère au moment où je les fais.

Ne faites pas de vaines menaces. Quand vous aurez pris une décision, soyez inébranlable.

Ne croyez pas tout ce que je vous dis, c’est peut-être un mensonge ; nier la réalité est un symptôme de ma maladie. Du reste, je suis porté à ne pas respecter ceux que je peux duper trop facilement.

Ne me laissez pas vous exploiter ou abuser de votre bonne volonté en aucune façon. L’amour ne peut survivre longtemps dans un climat d’injustice.

N’essayez pas de dissimuler la vérité à mon sujet, ou de me soustraire aux conséquences de mon intempérance. Ne mentez pas, ne payez pas mes dettes, n’allez pas travailler pour faire face à mes obligations familiales. Ces interventions peuvent retarder ou atténuer la crise qui, précisément, me pousserait à rechercher de l’aide. Je ne peux continuer de nier que j’ai un problème d’alcool aussi longtemps que vous me permettez d’échapper automatiquement aux conséquences de mon intempérance.

Surtout, renseignez-vous autant que possible sur l’alcoolisme et sur la façon dont vous devez agir avec moi…

Je vous aime, votre alcoolique.

Et ne me demandez pas qui est l'auteur de ce texte, il se trouve un peu partout et sous forme anonyme sur la toile. Donc, dommage pour le copyright.

J'étais ce malade, j'ai menti, triché pour prolonger mon état et j'en ai souffert, j'en ai subi les conséquences. Maintenant que je suis hors alcool (t'as vu, j'ai pas écrit "guéri") je me souviens des souffrances que j'ai infligées autour de moi. Etre conscient de ce que j'ai détruit m'a suffi.

Et en même temps que j'ai souffert, ça a été le cas de ma compagne: couple explosé, villa vendue, espoirs de vieillir ensemble, etc. A cause de mon comportement addictif, elle a perdu une partie de son futur. A part son job et ses amis.

Si vous êtes en relation étroite ou intime avec un(e)  malade alcoolique, pensez à vous, à vous protéger aussi.

Sur le forum je conseillais souvent aux conjoint(e)s d'alcooliques dans le déni ou refusant de se soigner, de se barrer, d'éviter de tomber dans une codépendance destructrice. Parce que tout ce que cette personne voudra ou pourra faire pour aider l'alcoolique n'aboutira à rien de positif, tant que l'alcoolique lui-même refusera sa réalité et ne fera rien pour sortir de sa maladie.

Maintenant et connaissant mon côté Saint-Bernard, le tonnelet en moins, je ne sais pas comment je me comporterais dans telle situation. AHAH !